Investir entre 20 ou 40 m² , quels sont les pièges ?

Article rédigé le 09/06/25

Lorsqu’on envisage un investissement locatif, les petites surfaces, entre 20 et 40 m², attirent souvent par leur prix abordable et leur rendement brut élevé. Mais attention : ces biens cachent plusieurs pièges qui peuvent sérieusement impacter la rentabilité réelle, la facilité de gestion au quotidien ou encore leur liquidité à la revente. Cet article vous guide pas à pas, en s’appuyant sur des sources fiables et des exemples concrets. 

Sommaire

Surestimer la rentabilité brute

Beaucoup d’investisseurs se laissent séduire par une rentabilité brute élevée, sans tenir compte des charges courantes. La rentabilité nette, beaucoup plus faible, est le véritable indicateur de performance.

 

Exemple :
Un studio à 120 000 € loué 600 €/mois affiche une rentabilité brute de 6 %.
Séduisant, mais en déduisant :

  • 1 200 € de charges annuelles de copropriétés,
  • 800 € de taxe foncière,
  • 150 € d’assurance PNO,
  • 504 € de frais de gestion locative, la rentabilité nette tombe à 3,7 %.

 

Le piège : Se baser uniquement sur le loyer sans intégrer les charges d’exploitation, de gestion et de comptabilité.

 

💡Le conseil : Toujours calculer la rentabilité nette après charges et impôts pour éviter de mauvaises surprises.

Sous-estimer le turn-over locatif

Les petites surfaces attirent un public jeune (étudiants, jeunes travailleurs) ou en location saisonnière, qui change fréquemment de logement. Cela augmente :

 

  • les périodes de vacance locative,
  • les coûts d’entretien entre deux locations.
  • les frais d’état des lieux d’entrée et de sortie. 

 

Exemple :
Un studio loué à un étudiant nécessite souvent :

  • 2 semaines sans locataire par an (environ 300 € de perte), soit un taux d’occupation de 96,2%
  • 500 € de rafraîchissement (peinture, petite réparation) tous les 2 ans.
  •  

Sur 5 ans, cela représente 1 500 € de manque à gagner et 1 250 € de frais de remise en état.

 

Le piège : Ne pas provisionner de budget pour ces coûts invisibles.

 

💡Le conseil : Intégrer dans le business plan 5 à 10 % du loyer annuel pour les vacances locatives (5%) et l’entretien courant (3 à 5%).

Ignorer les restrictions locales sur la location

Dans de nombreuses grandes villes, les locations de courte durée (type Airbnb) ou bail mobilités sont strictement encadrées. Sans autorisation de votre mairie et de votre copropriété, vous risquez des amendes élevées.

 

Exemple :
À Paris, la transformation d’un logement en meublé touristique nécessite l’achat de “droits de commercialité”, coûtant jusqu’à 3 fois la surface du bien.

 

Un studio de 30 m² peut donc nécessiter l’achat de 90 m² de droits… coûtant parfois plus de 200 000 €, rendant l’opération économiquement impossible.

 

Le piège : Penser pouvoir louer facilement en Airbnb sans vérifier les règles locales.

 

💡Le conseil : Toujours consulter la mairie et se renseigner sur les obligations locales et celles de votre copropriété avant d’acheter.

Sous-évaluer les frais d’acquisition et de rénovation

Pour un logement ancien, les frais de notaire s’élèvent à environ 8 % du prix d’achat. Les travaux de rénovation et l’achat du mobilier, parfois sous-estimés, peuvent alourdir considérablement l’investissement initial.

 

Exemple :

  • Prix d’achat : 110 000 €
  • Frais de notaire : 8 800 €
  • Travaux de remise en état et de mobilier : 6 000

 

Coût total d’acquisition = 124 800 €, soit 13,5 % de surcoût par rapport au prix affiché.

 

Piège : Ne pas prévoir ces dépenses supplémentaires dans son financement.

 

💡Conseil : Toujours inclure les frais de notaire, travaux, ameublement, et frais bancaires dans le plan de financement.

Acheter un bien mal situé

Pour une petite surface, l’emplacement est encore plus crucial :

 

  • Proximité des transports en commun,
  • Quartier dynamique et sécurisé,
  • Présence d’écoles, universités, commerces.

 

Autres paramètres : 

  • Anticiper les projets de la ville sur 5 à 10 ans
  • Les programmes de défiscalisation autour de votre emplacement 

 

Un studio mal placé se louera difficilement et pourra subir une décote à la revente.

 

Exemple :
Un studio dans une périphérie peu desservie peut rester vacant plus de 3 mois par an, ce qui réduit drastiquement la rentabilité nette.

 

Le piège : Acheter au prix du marché, sans prendre en compte l’attractivité locative réelle.

 

💡Le conseil : Prioriser toujours l’emplacement sur la « belle apparence » d’un bien.

Bonus : 30-40 m², un meilleur compromis ?

Investir dans des surfaces autour de 30 à 40 m² (T1 bis, petit T2) offre souvent un meilleur équilibre :

 

  • Moins de turn-over que dans un studio pur,
  • Public plus stable (couples jeunes, travailleurs débutants),
  • Revente facilitée car plus de demande à l’achat.

 

Exemple :
Un T2 de 38 m² se loue 800 €/mois contre 600 € pour un studio de 25 m².
La vacance locative y est aussi plus faible (1 mois contre 2 par an).

 

💡Un conseil : Si votre budget le permet, visez plutôt un T1 bis ou un petit T2 qu’un studio pur.

Tableau récapitulatif

Ce qu’il faut retenir ​

Investir entre 20 et 40 m² peut offrir une belle rentabilité à condition de bien préparer son projet.


Il faut éviter les erreurs classiques : mal estimer les charges, négliger l’importance de l’emplacement, oublier les contraintes réglementaires, et sous-évaluer les frais réels. En visant un bien bien situé, correctement dimensionné, et bien géré, votre investissement sera non seulement plus rentable, mais aussi plus pérenne.

 

Comme toujours en immobilier : mieux vaut perdre un mois à chercher le bon bien que perdre 10 ans à corriger un mauvais choix !

 

⇒ Une autre stratégie consiste à bien choisir son régime fiscal permettant de valoriser l’attractivité globale de votre projet. Vous avez une question sur le choix de votre statut juridique et fiscale, lisez notre article

 

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FAQ ​

Pourquoi les petites surfaces semblent plus rentables ?

Les studios et T1 offrent souvent une rentabilité brute plus élevée. Mais une fois les charges, la vacance locative et la fiscalité prises en compte, la rentabilité nette peut être bien plus faible.

Quel est le principal risque avec un studio entre 20 et 25 m² ?

 Le turn-over important, qui engendre des frais de remise en état, une vacance locative accrue, et une gestion plus chronophage. Ce type de bien attire un public plus mobile.

Comment calculer une rentabilité nette sur un investissement locatif ?

 Il faut soustraire toutes les charges (copropriété, taxe foncière, gestion locative, assurance PNO, entretien) aux loyers annuels, puis diviser le résultat par le coût total d’acquisition.

Est-ce encore possible de faire de l’Airbnb avec un petit bien ?

Oui, mais dans les grandes villes, la location courte durée est soumise à des réglementations strictes (changement d’usage, droits de commercialité). Une autorisation préalable est souvent obligatoire.

Faut-il préférer un 30-40 m² à un studio ?

Dans la plupart des cas, oui. Les T1 bis ou T2 attirent un public plus stable, limitent le turn-over, et sont plus recherchés à la revente. Cela améliore la rentabilité globale sur le long terme.

Quels frais faut-il vraiment prévoir avant d’investir ?

En plus du prix d’achat, comptez 8 % de frais de notaire dans l’ancien, les éventuels travaux, le mobilier si vous louez meublé, et les frais bancaires. Ne jamais se baser uniquement sur le prix affiché du bien.

Pour faire les bons choix, il est vivement conseillé de vous faire accompagner par un expert en fiscalité immobilière, fini le casse tête de la fiscalité et place à l’optimisation de votre situation personnelle et patrimoniale 

 

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Auteur de l’article 

Arnaud Gayot 

Co-fondateur Qlower 

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