Louer une partie de sa résidence principale, totale ou partielle, comment choisir ?

Article rédigé le 10/06/25

Avec la hausse du coût de la vie et l’évolution des modes d’habitat, de plus en plus de propriétaires (et même de locataires, sous conditions) envisagent de louer leur résidence principale. 

 

La location peut être totale, par exemple durant une absence prolongée, ou partielle, comme lorsqu’on loue une chambre à un étudiant ou un voyageur. 

 

Mais quelle formule choisir ? Tout dépend de votre situation, de vos objectifs et des contraintes fiscales et pratiques. Voici un guide pour vous aider à faire le bon choix, illustré d’exemples concrets.

Sommaire

​​Résidence principale : le cadre général

La résidence principale est un logement où vous résidez habituellement, au moins 8 mois par an, avec votre famille et où vous avez vos principaux intérêts (travail, école, activités, etc.).

 

Il est tout à fait légal de louer une partie ou l’intégralité de sa résidence principale, à condition de respecter certaines conditions et limites, notamment en matière de fiscalité et de durée

Louer une partie de sa résidence principale : pour qui, pourquoi ?

Avantages: 

 

Louer une chambre ou un espace aménagé chez soi est une pratique de plus en plus répandue. Ce choix présente de nombreux avantages :

  • Cohabitation maîtrisée : vous restez dans votre logement et gardez le contrôle de l’espace commun.
  • Moins de contraintes juridiques : pas besoin de changer l’affectation du bien ni de quitter temporairement votre logement.
  • Revenus défiscalisés possibles : en louant une ou plusieurs pièces à un locataire respectant les conditions (chambre meublée, prix modéré), les loyers peuvent être exonérés d’impôts dans certains cas.
  • Souplesse : idéal pour un bail étudiant, saisonnier ou pour accueillir un salarié en mission.

 

Inconvénients : 

 

  • Manque d’intimité : vivre avec un locataire peut générer une certaine promiscuité et des contraintes quotidiennes (bruits, règles de vie à fixer…).
  • Aménagement nécessaire : il faut souvent réaliser des travaux d’adaptation (cloison, salle de bain indépendante, entrée séparée…) pour offrir un minimum d’autonomie au locataire.
  • Risque de turnover : les baux de courte durée ou saisonniers impliquent une gestion plus active (recherche de locataire, ménage, état des lieux…).

Louer la totalité de sa résidence principale : un choix temporaire ou régulier

Principe : 

 

La location de l’intégralité de la résidence principale est envisageable si vous vous absentez temporairement (vacances prolongées, mission à l’étranger, etc.). Il s’agit dans ce cas d’une location temporaire, souvent de courte durée (Airbnb, Abritel, etc.).

La résidence principale doit rester votre habitation effective plus de 8 mois par an pour ne pas perdre ce statut. Louer plus de 4 mois dans l’année peut entraîner un reclassement en résidence secondaire.

 

Exemple :

Thomas, ingénieur en freelance, part faire un tour du monde de 3 mois. Il loue son appartement parisien de 50 m², entièrement meublé, en location saisonnière sur Airbnb pour 1 500 €/mois. Sur cette période, il encaisse 4 500 €.

 

Il opte pour le régime micro-BIC, bénéficiant d’un abattement de 30 % (ou 50 % si son logement est classé en meublé de tourisme). Avant cela, il a prévenu son assurance et a déclaré son logement en mairie comme meublé touristique.

 

Avantages :

 

  • Revenus plus élevés : en louant tout le logement, surtout meublé, le loyer est naturellement supérieur.
  • Pas besoin de cohabiter : évitez les problèmes liés à la vie en communauté.
  • Rentabilisation pendant les absences : parfait pour éviter que le logement reste vide, notamment en période estivale ou hivernale.

 

Inconvénients :

 

  • Durée de location limitée : pour conserver le statut de résidence principale, vous ne pouvez louer votre logement meublé plus de 4 mois par an, sauf justification (santé, déplacement professionnel, etc.).
  • Fiscalité adaptée : au-delà de 4 mois, le bien risque d’être requalifié en résidence secondaire, ce qui entraîne une perte d’avantages fiscaux et une imposition différente en cas de revente.
  • Gestion à distance : il faut organiser l’accueil, l’entretien et les réparations depuis l’extérieur.
  • L’obtention d’un numéro de SIRET est obligatoire dans tous les cas pour enregistrer votre activité de location meublée. 

 

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Comparaison entre location totale et partielle : que choisir ?

La fiscalité du LMNP : à anticiper dès le début

Que vous optiez pour une location partielle ou totale, dès lors qu’il s’agit d’une location meublée, vous entrez dans le régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel).

 

Deux options fiscales :

  • Micro-BIC : abattement de 30 % ou 50 % selon le classement du logement en meublé de tourisme.
  • Régime réel : possibilité de déduire les charges (intérêts d’emprunt, travaux, ameublement, etc..) et charges d’amortissement.

 

Exemple :

Claire loue une chambre 400 €/mois, soit 4 800 €/an. Au régime micro-BIC, elle n’est imposée que sur 50 %, soit 2 400 €. Sa tranche marginale d’imposition étant de 11 %, son impôt dû est donc d’environ 264 €.

Les formalités à respecter selon le cas

Pour une location partielle :

  • Pas besoin de déclaration en mairie sauf si location courte durée ;
  • Bail meublé classique ;
  • Assurance à adapter.

 

Pour une location totale :

  • Déclaration en mairie obligatoire pour un meublé de tourisme ;
  • Règlement de copropriété à vérifier ;
  • Enregistrement sur le guichet unique pour l’obtention d’un numéro SIRET ;
  • Attention aux 4 mois/an max pour garder le statut de résidence principale.

 

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Comment bien choisir entre les deux options ? ​

Poser les bonnes questions :

 

  • Suis-je souvent absent ? (location totale plus adaptée)
  • Ai-je de la place disponible sans perdre en confort ? (location partielle)
  • Quel revenu complémentaire est-ce que je vise ?
  • Suis-je prêt à partager mon logement ?
  • Ai-je le budget pour des aménagements ?

 

Exemple comparatif final :

 

  • Jean, retraité à Lille, dispose d’un pavillon. Il loue l’étage à une infirmière pour 500 €/mois. Il apprécie la présence humaine et la simplicité fiscale.
  • Léa, consultante à Lyon, part 2 mois à Bali chaque hiver. Elle loue son appartement entier 2000€/mois via Airbnb. Elle engage une entreprise de conciergerie pour gérer les entrées/sorties.

Ce qu’il faut retenir ​

Louer une partie ou la totalité de sa résidence principale est une solution rentable et flexible, mais chaque formule a ses implications. 

 

La location partielle convient à ceux qui restent sur place et souhaitent un complément régulier avec un minimum de démarches. 

 

La location totale, quant à elle, est idéale pour les absences temporaires et les logements bien situés. L’essentiel est de respecter les obligations légales, fiscales et contractuelles, et d’évaluer vos objectifs personnels et votre tolérance à la cohabitation.

Dans les deux cas, vos obligations fiscales ne s’improvisent pas, faites le point avec un expert Qlower.

FAQ ​

Peut-on louer une chambre de sa résidence principale sans payer d’impôt ?

 Oui, si la pièce louée est une chambre meublée faisant partie de la résidence principale, et si le loyer est raisonnable (inférieur à 192 €/m²/an en Île-de-France en 2025), les revenus peuvent être exonérés d’impôt.

Peut-on cumuler location de sa résidence principale et statut LMNP ?

Oui. Dès lors que le bien est loué meublé, même partiellement, le statut LMNP s’applique. Vous devez déclarer votre activité et obtenir un numéro de SIRET dans les 15 jours de votre activité. Le régime micro-BIC ou réel est ensuite choisi pour la déclaration des revenus.

Faut-il déclarer la location ponctuelle de son logement entier à la mairie ?

Oui, dès que vous louez un logement entier meublé en courte durée (Airbnb, Abritel…), vous devez déclarer la location à la mairie, même s’il s’agit de votre résidence principale.

Combien de temps peut-on louer intégralement sa résidence principale sans en changer le statut ?

 Vous pouvez louer votre résidence principale meublée dans la limite de 120 jours (4 mois) par an. Au-delà, elle risque d’être requalifiée en résidence secondaire.

Quelle fiscalité s’applique si je loue en meublé ponctuellement ?

 Vous relevez du régime LMNP. Vous pouvez opter pour :

  • le micro-BIC (abattement de 50 % si classé, sinon 30 %), attention à ne pas dépasser les seuils de recettes locatives de 77 700 € ou 15 000 € si meublé de tourisme non classé. 

  • ou le régime réel si vous souhaitez déduire vos charges (intérêts d’emprunt, travaux, mobilier, etc.).
Dois-je modifier mon assurance habitation si je loue une chambre ?

Oui. Il est fortement recommandé d’en informer votre assureur, que ce soit pour une location partielle ou totale, afin de couvrir les risques liés à la présence d’un tiers dans le logement.

Pour faire les bons choix, il est vivement conseillé de vous faire accompagner par un expert en fiscalité immobilière, fini le casse tête de la fiscalité et place à l’optimisation de votre situation personnelle et patrimoniale 

 

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Auteur de l’article 

Arnaud Gayot 

Co-fondateur Qlower 

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