Article rédigé le 20/06/25
La sous-location est une pratique courante, notamment dans les grandes villes où les loyers sont élevés. Pourtant, elle est strictement encadrée par la loi et peut exposer le locataire principal à de lourdes sanctions en cas de non-respect des règles.
La sous-location consiste pour un locataire principal à louer tout ou partie de son logement à un tiers (la sous-locataire), tout en restant lui-même titulaire du bail auprès du propriétaire. Elle se distingue de la colocation, où chaque locataire est directement lié au propriétaire par un bail indépendant ou un bail commun.
Exemple : Mme X loue un appartement à Paris pour 1 500 € par mois. Pour alléger son loyer, elle décide de louer une chambre pour 600 € à un étudiant. Il s’agit d’une sous-location, car Mme X reste locataire principale et perçoit un loyer d’un tiers.
L’article 8 de la loi du 6 juillet 1989 interdit la sous-location sans l’accord du propriétaire¹. Voici les conditions légales à respecter :
Le locataire doit obtenir une autorisation écrite du bailleur mentionnant la possibilité de sous-louer et le montant du loyer exigé. Sans cet accord, la sous-location est illégale, même si elle est temporaire.
L’article 8 de la loi de 1989 précise que le loyer demandé au sous-locataire ne peut pas être supérieur à celui que le locataire principal paie au propriétaire.
La sous-location ne peut pas excéder la durée du bail principal.
Le locataire principal reste responsable des éventuels manquements du sous-locataire (dégradations, impayés, troubles de voisinage).
Si le locataire sous-loue sans autorisation (jurisprudence 2023) :
Les logements sociaux
La sous-location d’un logement social est strictement interdite.
Toute violation entraîne :
Les logements meublés
Les règles sont similaires aux logements vides, mais souvent le bailleur refuse la sous-location pour éviter un turn-over excessif.
Pour mieux comprendre : M. Y, locataire d’un logement social, sous-loue une chambre sur Airbnb sans autorisation. Il est dénoncé par son voisin.
→ Résultat : il est expulsé et condamné à restituer 12 000 € de loyers perçus.
En revanche, Mme J, loue un appartement meublé et son bailleur accepte par écrit la sous-location temporaire de sa chambre pour 500 €/mois.
→ Résultat : Elle est en règle et ne risque rien.
Depuis la flambée des locations touristiques sur Airbnb, de nombreux locataires ont tenté de sous-louer discrètement. La loi s’est durcie, notamment avec :
Exemple concret : Mme K, locataire d’un studio à Lyon, sous-loue son appartement sur Airbnb pour 80 € la nuit, sans accord du propriétaire. Son bailleur l’apprend et porte plainte.
→ Résultat : Mme K est condamnée à rembourser 8 000 € de loyers et à quitter l’appartement.
Si vous souhaitez sous-louer votre logement en toute légalité, suivez ces étapes :
Situation | Légal ? | Risques | Recommandations |
Sous-location avec accord écrit du propriétaire et copropriété (si applicable) | Oui | Aucun | Rédiger un contrat clair et bien encadré. Des sociétés spécialisées en sous locations peuvent vous accompagner. |
Sous-location sans accord du propriétaire | Non | Résiliation du bail, remboursement des loyers perçus | Ne pas le faire sans accord |
Sous-location d’un logement social | Non | Amende, expulsion | Strictement interdit |
Location temporaire sur Airbnb sans accord | Non | Condamnation judiciaire possible | Toujours obtenir l’accord écrit du bailleur |
Sous-location d’une chambre avec accord | Oui | Aucun | Mentionner les conditions dans le contrat |
Loyer de la sous-location supérieur au loyer principal | Non | Remboursement des trop-perçus, résiliation du bail | Respecter la loi |
En cas de sinistre (incendie, dégât des eaux, vol…), l’assureur peut refuser d’indemniser si la sous-location n’a pas été déclarée.
Mesures préventives :
Les loyers perçus en sous-location sont imposables et doivent être déclarés.
Régime fiscal selon le type de sous-location :
Meublée → Revenus imposés en BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Nue → Revenus imposés comme revenus fonciers.
vous avez des doutes sur le régime le plus avantageux pour vous, prenez gratuitement RDV avec nos experts.
Non, la loi du 6 juillet 1989 impose d’obtenir une autorisation écrite du propriétaire avant toute sous-location. Sans cet accord, la sous-location est illégale et peut entraîner l’expulsion ainsi que le remboursement des loyers perçus.
Le loyer demandé au sous-locataire ne peut pas être supérieur au loyer principal payé par le locataire au propriétaire. Toute violation de cette règle peut entraîner l’annulation du contrat de sous-location et des sanctions financières.
Non, la sous-location d’un logement social est strictement interdite. En cas de non-respect, le locataire s’expose à une résiliation immédiate du bail, une amende pouvant atteindre 9 000 € et l’obligation de restituer les loyers perçus illégalement.
La loi impose des restrictions strictes sur la sous-location de courte durée. À Paris et dans d’autres grandes villes, les sous-locations de plus de 90 jours par an sont interdites sans déclaration préalable. En cas de non-respect, le locataire peut être condamné à rembourser les loyers perçus et à quitter son logement.
Pour sous-louer en toute légalité, il faut :
Oui, les revenus de sous-location sont imposables :
Pour faire les bons choix, il est vivement conseillé de vous faire accompagner par un expert en fiscalité immobilière, fini le casse tête de la fiscalité et place à l’optimisation de votre situation personnelle et patrimoniale
Qlower est là pour vous aiguiller au mieux selon votre situation ! N’hésitez pas à prendre un rdv avec un de nos experts !
Inscrivez-vous à la newsletter Qlower
Qlower vous propose du contenu utile (articles, conseils…) pour créer et développer votre patrimoine immobilier. Rejoignez la communauté Qlower et partagez vos questions et commentaires.
Obtenez dès maintenant tous les conseils d’experts pour vous faciliter la vie et boostez votre activité de loueur en meublé